Pierre Nkurunziza, les exilés politiques et le Rwanda

https://i0.wp.com/static.panoramio.com/photos/large/58607807.jpgSous la première et la deuxième république, les relations entre le Burundi et le Rwanda n’ont jamais été bonnes. A chaque fois, c’est de justesse que la guerre était évitée. A l’époque, les dirigeants rwandais faisaient tout pour monter une partie de la population burundaise, contre le pouvoir établi à Bujumbura. Il aura fallu la maîtrise de soi, l’assurance militaire et le savoir-faire diplomatique des anciens dirigeants burundais, pour n’est pas tombé dans les pièges des présidents Grégoire Kayibanda et Juvénal Habyalimana. Avec la troisième république, le Burundi est tombé de son esplanade. Cette fois-ci, c’est l’héritier politique de ces anciens dirigeants rwandais, Pierre Nkurunziza, qui semble jouer leur jeu, en cherchant à provoquer par tous les moyens, le Rwanda sous les auspices du Président Paul Kagame. Les rôles se sont inversés !

Le SNR manipule l’opinion sur les réseaux sociaux

C’est dans cette logique que 48 ressortissants rwandais sont expulsés de la province de Kayanza au Nord du Burundi. Ils y exerçaient paisiblement leurs activités quotidiennes, sans perturber l’ordre public et en toute légalité. C’est aussi pour cela que le gouvernement illégal, illégitime et terroriste du 3e mandat, vient de déclarer personae non grata, Mr Désiré Nyaruhirira, un natif de kumoso (Rutana), diplomate rwandais accrédité au Burundi, depuis 2003. C’est le paroxysme de l’idiotie diplomatique du despote Pierre Nkurunziza qui est aujourd’hui atteint. Depuis quelques mois, on sentait des perturbations brusques de la méteo diplomatique, dans les nuages entre Kigali et Bujumbura.

En fait, conscient qu’il n’a pas les moyens humains, techniques et financiers pour déstabiliser directement le Rwanda, le despote Pierre Nkurunziza cherche à s’attaquer systématiquement aux intérêts du Rwanda au Burundi, ainsi qu’aux rwandais vivant au Burundi. C’est sous cet angle que le bureau de l’agence de voyage volcano a été incendié hier soir à la gare du Nord de Bujumbura. Quelques heures seulement, après qu’un message émanant probablement du Service National de Renseignement du Burundi, la police présidentielle, annonçait sur les réseaux sociaux qu’il devrait être fermé avant 48h. Comme si c’était un avertissement à tous les usagers des réseaux sociaux, pour lire désormais ces messages, avec plus d’application et de concentration. En effet, plusieurs messages sur les réseaux sociaux, c’est uniquement pour manipuler l’opinion. Et préparer le prochain acte de ce terrorisme d’Etat, sous la bénédiction du despote Pierre Nkurunziza.

Les grimaces contre Kigali

Le 3e mandat accuse le Rwanda de donner refuge aux militaires putschistes de mai 2015, à la plupart d’opposants politiques, aux activistes de la société civile, y compris les journalistes indépendants et privés. En même temps, Pierre Nkurunziza, ses singes, ses perroquets et ses « idiots utiles » disent que les diplomates rwandais font l’espionnage au profit de ces exilés politiques. En fait, il s’agit des proies privilégiées du 3e mandat. Le despote Pierre Nkurunziza pense qu’en neutralisant ces exilés politiques, le 3e mandat va arriver à terme, en 2020 ! Il croit que ses grimaces contre Kigali vont pousser le Président Paul Kagame à renvoyer chez eux, ces exilés politiques burundais. Surtout que la réciprocité reste une règle sacrée en matière diplomatique et dans les relations internationales.

Dans ce plan chimérique du despote Pierre Nkurunziza, l’Honorable El Hadj Hussein Radjabu, le Général-Major Godefroid Niyombare, … et tous les autres patriotes qui l’empêchent aujourd’hui de dormir tranquillement, vont ainsi se retrouver à Bujumbura pour tomber vite dans la gueule du SNR ! Trop simpliste ce raisonnement d’un despote en manque chronique des stratèges en géopolitique et en sciences militaires. Il est déjà conscient que ce 3e mandat est dans un coma irréversible et que sa chute pourrait arriver à tout moment. Pour certains analystes, le despote Pierre Nkurunziza serait aujourd’hui préoccupé, particulièrement, par la gestion des Imbonerakure. Et de toutes les autres milices néo-nazies, recrutées récemment par lui-même, afin de protéger son 3e mandat illégal, illégitime et terroriste.

Vers une « révolution de palais ? »

Comme un malheur ne vient jamais seul, les fissures s’observent actuellement dans l’entourage de ce despote en perte de vitesse. Certains Généraux qui lui étaient encore proches, ainsi que certains Hommes d’affaires, traditionnellement en accord avec lui, chercheraient désormais à se débarrasser au plus vite, de ce colis encombrant, susceptibles de faire voler en éclats leurs acquis socio-professionnels. Pourquoi pas leur vie, en les engageant sur une pente glissante, une voie suicidaire ? Une « révolution de palais » n’est pas à écarter complétement pour sauver les meubles de ce 3e mandat. La vigilance s’impose pour tous les patriotes burundais.

C’est dans ce cadre que le despote Pierre Nkurunziza serait sur le point de déménager de son palais de Ngozi, vers celui de Gitega, la deuxième ville du pays. En fait, il se croit ainsi loin des frontières rwandaises et dans le voisinage des principaux leaders des imbonerakure. Ces derniers lui auraient déclaré qu’ils vont mourir avec lui ! Qu’à cela ne tienne, Gitega reste au Burundi et le 3e mandat est combattu sur tout le territoire national. Les carottes sont presque cuites pour le despote Pierre Nkurunziza.

Le Souverain des milices néo-nazies des Grands-Lacs

Le Rwanda est suffisamment outillé pour refuser de tomber dans les pièges politico-sécuritaires du 3e mandat du despote Pierre Nkurunziza. C’est un pays qui a d’autres chats à fouetter. Et tout laisse croire que le despote Pierre Nkurunziza constitue pour nos voisins du Nord, un petit détail de l’Histoire politique du Burundi. C’est qui est certain, le Rwanda le connait mieux que ce prédateur de la sécurité sous-régionale ne connait le Rwanda. Sur toutes les facettes de cette « guerre froide » entre le 3e mandat et le Rwanda, le despote Pierre Nkurunziza reste perdant sur toute la ligne. La grande question du moment, consiste à savoir s’il n’y aurait pas une autre force négative, nationale ou internationale, qui serait derrière le despote Pierre Nkurunziza, afin de l’entrainer dans cette aventure suicidaire, pour lui et tous ses lieutenants ? C’est trop osé !

Il s’est autoproclamé Souverain de toutes les milices néo-nazies des Grands-Lacs. Il faut qu’il en assume toutes les conséquences inhérentes à ce choix maladroit et criminel. Sa tentative de rallumer les clivages ethniques à l’heure où tous les peuples du monde entier s’organisent dans des grands ensembles sous-régionaux, en brisant les frontières politiques, par une intense activité économique commune, confirme son retard sur le monde moderne et révolutionnaire. Personne ne devrait cautionner qu’il continue de nous faire reculer d’une quarantaine d’années sur nos voisins et le reste du monde !

Avec une lutte positive, l’avenir nous appartient

C’est pourquoi, tout le monde doit s’organiser pour le laisser sur le trottoir. En attendant de continuer notre voyage, en toute Dignité, Indépendance et Liberté. Pour tous les burundais, partout où ils se trouvent sur les cinq continents et au Burundi, l’urgence est de s’unir pour inciter le despote Pierre Nkurunziza à déposer son tablier, de gré ou de force. C’est la condition sine qua non pour retrouver notre Honneur sur la scène internationale. Après avoir phagocyté la FDN et la PNB pour les remplacer par ses groupuscules néo-nazies des Grands-Lacs (Burundi, Rwanda, RDC) ; après avoir également instrumentalisé systématiquement le pouvoir Judiciaire et atomisé les principes démocratiques au Burundi, le despote Pierre Nkurunziza a dit non à notre identité nationale ! Et à la Nation burundaise, aux pouvoirs et aux missions régaliennes de l’Etat !

Face à cette situation, restons unis, armons-nous de notre courage, de notre intelligence, de notre lucidité et de notre détermination. Si le présent est fait de lutte positive, l’avenir nous appartient. C’est une certitude ! « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons. Malheurs à ceux qui baillonnent le peuple ! » Dieu est Grand !

Thierry Ndayishimiye

Publié le 9 octobre 2015, dans BUJUMBURA News. Bookmarquez ce permalien. 11 Commentaires.

  1. Chers amis,et freres,
    Je sais que les temps sont difficiles au Burundi.Ce que je vous conseille en tant que rwandaise,survivant du genocide de 1994,c’est qu’il faut a tout prix vous debarrasser de la carte etnique que Nkurunziza joue.Nous les Rwandais,nous avons appris une amere lecon.Donc je vous en prie,ne tombez pas dans ce piege.

  2. Thiery je te propose due nous donner un article : le demon de la vengeance est-il pur? Et quand on ajoute le drame au drame ou bien une attitude negative ne peut pas etre profiter peu etre pour un instant mais pas pour longtemps.

  3. BAGORIKUNDA Samuel

    Thierry , tu es vrai professionnel de « guerre médiatique » mais c’est pas cette dernière qui renversera les tendances. Voyons , depuis 2005 et jusqu’à la vieille de leur déstruction, les média locaux, plus professionels que toi,mieux outillés ,couvrant tout le territoire national et par conséquent trés écoutés,n’ont fait autre que la guerre semblable à la tienne , mais hélas, force est de constater que ça n’a accouché qu’une petite souri . Pour te dire que ce n’est pas la Net, avec toutes ses lacunes,qui pourra renverser les rapports de force !

  4. Il y a quelque chose qui m’étonne: toutes les informations données par ce journal et la radio Inzamba ont une tendance ethnique . Tu les entends par exemples parlés des informations en rapport avec les réfugiés burundais au Rwanda mais ils ne donnent aucune information en rapport avec les réfugiés burundais qui sont en Tanzania. On a decouvert qui êtes-vous.

  5. Tiens !tiens?? Comment un Burundais de Rutana est devenu 1 er conseiller d’ambassade du Rwanda au Burundi?? Cela veut dire d’un rwandais née au Burundi devient automatiquement burundais?? Depuis quand?? Aya ntivyoroshye , eka tureke kuvuga menshi kuko ntawamenya abandika ivyo barondera.

  6. Les burundais victimes sont distraits pendant que Nkurumbi ne perd une minute pour renforcer son plan macabre. Demain sera tard. Imaginez-vous un 2-4 cadavres par jour. Dans une annee c’est combien ?

  7. Nous on attends les actes surtout. Sinon plus la libération traine, plus nos compatriotes meurent comme des rats. Ces monstres doivent partir, et vite. Tunyotewe amahoro nta kindi; et ce ne sont pas ces vampires gorgées de haines et de tout méchanceté qui vont ramener la paix.

  8. Excellente analyse!

    Je retiens une chose tres importante dans les conseils que vous adresser aux Burundais de partout: » notre identité nationale »!

    Toutes les communautés burundaises à l’etranger devraient se mettre ensemble! Nkurunziza tue dans toutes les ethnies, dans toutes les regions, dans tous le pays.

    Ntihica umbwoko, hica intwaro mbi.

  9. vos idées sont intéressantes. Mais, sachos qu’au fur et à mesure qu’on perd les temps en attendant les négociations, Nkuru s’arme davantage. Les preuves de l’arrivée des FDRL sont déjà là. les chinois sont arrivés. VOus pensez qu’on peut le vaincre un jour? Je regrette de ce retard. Je doute même de l’existence de la rebellion.

    • Ngendanganye, nugire ivyiyumviro positif, Ntuwiyumvire nkuko wiyise, sivyiza, J’espère que vous n’êtes pas comme ça dans votre vie. Les burundais soif de la justice vaincront

      • De quelle juste tu parles quand 14% de la population peut obtenir la fonction publique, l’ armée, les affaires dans le privé, la diplomatie toit çà à 50%, alors que 85% du peuple burundais n’ a que 50% dans les avoirs du pays. Cher ami, il est temps que cela change!

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